Find a way to touch my soul .:

Intituler ses états d'âmes c'est compliqué

Aimer

Aimer alors qu’on est pas aimée en retour.
Attendre, attendre l’autre, attendre qu’il daigne nous aimer.
Se sacrifier. Souffrir.
Voir tout ses mots et maux sur le papier m’a mis une énorme claque ! Comment peut-on souffrir à ce point et en silence ? Au nom de quoi putain ? Je les déteste !

Le plus déroutant est peut être simplement le fait d’être aveugle, impuissant face à la souffrance et au mal être de ses proches.
Ses proches qu’on aime, qu’on admire, qu’on deteste, qu’on critique, qu’on envie, qu’on idole. Ils en font des sales coups derrière notre dos.. On en ignore tellement.
D’ou vient cette curiosité de ma part ? Ce besoin de savoir?
Le bonheur tranquille n’existe pas alors ? Tout ce que maman m’a dit sur l’amour était faux ? Je crois bien.
Aujourd’hui j’ai peur, j’ai peur des autres, j’ai peur d’avoir mal, de faire confiance, d’être seule, j’ai du mal à accepter qu’on m’aime je crois… Car de toute façon je suis pétrifiée à l’idée d’être trompée, abandonnée, trahie.
Pourquoi pour certains la vie est un chemin paisible et pour d’autre elle est fade, terne, longue et sinueuse ? En tous cas maman, elle ne mérite pas ça, non. Je m’en veux de n’avoir pas su voir toute sa detresse, je m’en veux d’avoir été enervée contre elle lorsqu’elle n’avait envie de rien, se plaignait, était négative.Je m’en veux vraiment; la dépression est une maladie contagieuse. J’aurai voulu aussi que ça soit différent et que ça n’arrive jamais, comme si tu en avais besoin, comme si notre famille, ou du moins ce qu’il en reste, avait besoin d’un drame comme celui la.

Je n’arriverai jamais à te le dire maman, je ne pourrai pas, j’aurai trop peur de te faire mal " maman arrête, je sais tout maintenant, parle moi, je suis là", j’y arriverai pas.
Heureusement que mon Jules est là… C’était tellement dur de te laisser, je souhaite que tu retrouves ton bonheur, sans trop y croire mais je le souhaite vraiment.. Toi, la romantique, la femme dévouée et généreuse, tu sauras faire toutes les concessions possibles. Etre loin d’ici et auprès de lui amoindrira peut être tout ça.

Depuis que tu es partie, il fait pas beau, la seule chose belle chose que j’ai commencé à faire c’est réduire les cigarettes ( dimanche, 13, lundi : 7 , mardi 7). Aujourd’hui 7, mais je vais en fumer une 8eme avant d’aller me coucher car je suis mal de ressasser ça. Je t’aime maman, tu es tout pour moi.

Demain je vais faire le parquet de ta chambre et celui du couloir, et je prendrai RV avec l’anesthesite.